L’ASSOCIATION DE AMIS DU VAL D’IFRANE,ATLAS MAROC UNESCO ET LA COOPERATIVE NAJAHCELEBRENTLA JOURNEE MONDIALE DES ZONES HUMIDES

Mohammed Drihem

      En célébration de la Journée Mondiale des Zones Humides, l’Association des Amis du Val d’Ifrane en collaboration avec Atlas Maroc Club UNESCO, la coopérative forestière Najah et le Club Social IPFOPS organise une Journée éducative et de sensibilisation au profit des élèves de l’école Sapin d’Ifrane et ce ; le Vendredi 02 février 2024 au plan d’eau de Zerouka 01.

       Placée sous le thème : « Les Zones Humides source du bien-être Humain » ; cette journée est organisée avec le soutien de la Province d’Ifrane, du conseil provincial d’Ifrane, de l’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF) et le Parc national d’Ifrane, de la Direction Régionale du Département du Développement Durable et avec le concours de la Société Citoyenne ARMA.

      Au programme de cette journée éducative et de sensibilisation, un atelier de Dessin sur la thématique de la Journée Mondiale des Zones Humides, une campagne de nettoyage du Site, une séance d’observation des oiseaux d’eau du plan d’eau de Zerouka et une session de découverte de la vie aquatique.

      A noter que le Plan d’eau Zerouka I est un Site d’Intérêt Biologique et Ecologique (SIBE) qui fait partie intégrante du Site Ramsar Oued Tizguite.  C’est un petit plan d’eau piscicole artificiel vidangeable, peu profond. Il se trouve sur l’oued Zerouka, principal affluent de l’oued Tizguite. La digue se trouve à environ 300m de la source, de telle sorte que les eaux de celle-ci s’y déversent directement. La retenue est limitée par un muret en béton, du moins sur la rive ouest.

       Les eaux de la source sont également utilisées pour l’alimentation de la ville d’Ifrane en eau potable. 

       Au niveau de ce plan d’eau, la végétation est peu variée (une quinzaine d’espèces à large distribution géographique) et bien limitée dans l’espace, les bords du lac étant bétonnés et le faucardage y est fréquent.

        C’est un plan d’eau à truite, assez protégé, quelque peu intéressant pour les Oiseaux. Il abrite peu d’hivernants (moins de 400 oiseaux), le peuplement étant composé surtout de plongeurs : foulques macroules et à crête, grèbes castagneux, milouins, morillons et nyrocas, avec parfois des souchets et/ou des colverts. Parmi les nicheurs, la Foulque macroule (20-25 couples), la Foulque à crête (environ 10 couples) et le Grèbe castagneux (5-8 couples) sont les plus réguliers.

      A souligner que cette année, la Journée mondiale des zones humides célèbre la relation que les humains ont entretenue avec les zones humides à travers le temps et la campagne 2024 met en lumière l’urgence avec laquelle on doit agir pour préserver et restaurer ces écosystèmes riches en biodiversité qui sous-tendent le bien-être humain.

       Les zones humides font partie des écosystèmes dont le déclin, la perte et la dégradation sont les plus rapides. Selon les Nations Unies ; les indicateurs des tendances négatives actuelles concernant la biodiversité mondiale et les fonctions des écosystèmes devraient se confirmer sous l’effet de facteurs directs et indirects tels que la croissance démographique rapide, une production et une consommation non viables et le progrès technique connexe, ainsi que les effets néfastes des changements climatiques

        Selon la même source, les zones humides disparaissent trois fois plus vite que les forêts et constituent l’écosystème le plus menacé de la planète. En 50 ans seulement, soit depuis 1970, 35% des zones humides de la planète ont disparu. Les activités humaines qui entraînent la disparition des zones humides comprennent le drainage et le remblaiement pour l’agriculture et la construction, la pollution, la surpêche et la surexploitation des ressources, les espèces envahissantes et les changements climatiques.

        D’après les nations Unies, le cercle vicieux de perte des zones humides, de menaces sur les revenus et de creusement de la pauvreté est la conséquence d’une perception erronée des zones humides comme friches, plutôt que comme sources fertiles d’emplois, de revenus et de services écosystémiques essentiels. Un défi majeur consiste à changer les mentalités afin d’encourager les États et les communautés à valoriser et à mettre en avant les zones humides.