La 61ème session du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations Unies (ONU) s’est tenue à Sophia capitale de la Bulgarie du 27 juillet au 02 août 2024 en cours avec la participation de plus de 230 délégués représentant 114 gouvernements membres du GIEC aux différentes conférences scientifiques sur le changement climatique et l’adaptation et où les discussions ont porté sur des questions liées à la préparation des rapports de l’organisation au cours du septième cycle d’évaluation, qui a débuté en juillet 2023 avec l’élection du nouveau président et des nouveaux membres du Bureau du GIEC.
Lors de cette 61ème session plénière, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a approuvé, les grandes lignes du Rapport spécial du GIEC sur le changement climatique et les villes et du Rapport méthodologique du GIEC sur les inventaires des facteurs de forçage climatique de courte durée de vie pour 2027. Les 230 délégués représentant 114 gouvernements membres participant à cette réunion d’une semaine dans la capitale bulgare ont également convenu des calendriers respectifs des deux rapports.
Pour Jim Skea, président du GIEC ; « La décision prise aujourd’hui par le Groupe d’experts ouvre la voie aux prochaines étapes cruciales de nos travaux : la nomination et la sélection des auteurs qui rédigeront ces deux rapports. Nous souhaitons vivement que ces processus réunissent le groupe d’auteurs le plus diversifié et le plus inclusif à ce jour », et d’ajoute ; « Le moment choisi pour la publication de ces deux rapports confirme la pertinence politique continue des rapports scientifiques du GIEC. »
Les appels à candidatures d’auteurs devraient être publiés dès la semaine prochaine.
Selon un communiqué de Presse du GIEC parvenu à la Rédaction, le plan convenu du rapport spécial sur le changement climatique et les villes comprend les tendances, les défis et les opportunités pour les villes dans un climat en évolution, les actions et les solutions pour réduire les risques et les émissions urbaines, la manière de faciliter et d’accélérer le changement dans le contexte des villes, et les solutions par ville, par type et par région. L’approbation et la publication de ce rapport spécial par le Panel sont prévues pour mars 2027.
La direction scientifique du Rapport spécial sur le changement climatique et les villes est partagée entre les trois groupes de travail du GIEC. Les coprésidents du groupe de travail II, Winston Chow et Bart van den Hurk, qui dirigent la production du rapport, ont souligné que ce rapport spécial revêt une importance capitale pour de nombreuses parties prenantes du monde entier dans la mise en œuvre d’une action climatique efficace dans les villes, ajoutant que leur équipe se consacre à son élaboration dans les délais au cours des trois prochaines années précise le Communiqué de Presse.
Selon la même source d’information ; le rapport méthodologique 2027 du GIEC sur les inventaires des agents de forçage climatique de courte durée de vie guidera la préparation et la communication d’un inventaire national des émissions des agents de forçage climatique de courte durée de vie. La date de publication prévue de ce rapport méthodologique est juillet 2027.
Sur la base du rapport de la prochaine réunion de cadrage des contributions des trois groupes de travail au septième rapport d’évaluation, qui devrait avoir lieu en décembre 2024, lors de sa prochaine plénière au début de 2025, précise-t-on, le Groupe conviendra de leur portée, de leurs grandes lignes et de leurs plans de travail respectifs, y compris des calendriers et des budgets.
À propos du GIEC
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est l’organisme des Nations Unies chargé d’évaluer les connaissances scientifiques sur le changement climatique. Il a été créé par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et l’Organisation météorologique mondiale (OMM) en 1988 pour fournir aux dirigeants politiques des évaluations scientifiques périodiques sur le changement climatique, ses implications et ses risques, ainsi que pour proposer des stratégies d’adaptation et d’atténuation. La même année, l’Assemblée générale des Nations Unies a approuvé la décision de l’OMM et du PNUE de créer conjointement le GIEC. Il compte 195 États membres.
Des milliers de personnes du monde entier contribuent aux travaux du GIEC. Pour les rapports d’évaluation, les experts donnent bénévolement de leur temps en tant qu’auteurs du GIEC pour évaluer les milliers d’articles scientifiques publiés chaque année afin de fournir un résumé complet de ce que l’on sait sur les facteurs du changement climatique, ses impacts et les risques futurs, et sur la manière dont l’adaptation et l’atténuation peuvent réduire ces risques.
Le GIEC compte trois groupes de travail : le Groupe de travail I , qui s’occupe des fondements scientifiques physiques du changement climatique ; le Groupe de travail II , qui s’occupe des impacts, de l’adaptation et de la vulnérabilité ; et le Groupe de travail III , qui s’occupe de l’atténuation du changement climatique. Il dispose également d’un groupe de travail sur les inventaires nationaux de gaz à effet de serre qui élabore des méthodes d’estimation des émissions et des absorptions de gaz à effet de serre.
Les évaluations du GIEC fournissent aux gouvernements, à tous les niveaux, des informations scientifiques qu’ils peuvent utiliser pour élaborer des politiques climatiques. Les évaluations du GIEC constituent un apport essentiel aux négociations internationales visant à lutter contre le changement climatique. Les rapports du GIEC sont rédigés et examinés en plusieurs étapes, ce qui garantit objectivité et transparence.