L’ASSOCIATION ATHIAL POUR LA CULTURE ET LE DEVELOPPEMENT DE BENSMIM CELEBRE LE NOUVEL AN AMAZIGH A BENSMIM

Mohammed Drihem

    L’Association Athial pour la culture et le développement de Bensamim relevant de la Province d’Ifrane célébre le Nouvel An amazigh 2975 et organise une soirée culturelle et artistique Lundi 13 Janvier 2025 à Bensmim.

      Au programme de cet évènement commémoratif du nouvel an Amazigh 2975 juste après les allocutions d’ouverture de l’Association organisatrice et du conseil de la collectivité territoriale d’Azrou ; la tenue d’une Table ronde intellectuelle sous le thème:  « Le Nouvel An Amazigh ; l’unité de la célébration et la diversité des rituels » animée par les professeurs Moubarak Ouhdidane et Driss Ouaddou.

      La soirée sera marquée notamment par la présentation d’un tableau artistique de  l’art Ahidouss de la troupe d’Ikhf N’ Ouamane, un poème de bienvenue de l’AZssociation Athial pour la culture et le développement, une Tamawit de l’artiste amazigh Itto Oubrakou suivi

d’un tableau de l’art d’Ahidous avec le Groupe d’Athial pour la Culture et le Développement, d’un Poème de Mohamed Ou Boulmane

et d’un florilège de devinettes poétiques amazighes.

       De meme, cette soirée de célébration du nouvel an amazigh 2975 sera marquée aussi par une lecture poétique (Inachaden) du Groupe Ejidaden et par la présentation d’un recueil de morceaux choisis des chants Amazigh avec le Groupe de Said Maghdish suivi d’un tableau d’art d’ahidouss collectif des deux troupes d’ Athial et Ikhf N’Ouamane pour terminer avec un Dîner avec tous les rituels qui l’accompagne à l’occasion.

       Selon le professeur-chercheur membre de l’Association Athial Driss Ouaddou ; le Nouvel An amazigh est un jour plein de célébrations car il est lié, tout au long de l’histoire, à la relation de l’homme avec la terre. Il s’agit d’une relation qui incarne l’echange, où l’homme s’efforce de travailler sur la terre et où la terre donne les récoltes et les fruits. Ainsi, les Amazighs ou les peuples de l’Afrique du nord  fetent ces célébrations en lien avec la terre et sa générosité et en lien avec le climat et ses fluctuations et ainsi qu’on l’appelle généralement l’année agricole.

      Cette année a accumulé un ensemble d’expériences que l’homme a vécues à travers l’histoire en termes de répartition des jours et des mois. Elle a donc contribué au calendrier et a effectivement contribué à déterminer le calendrier de la répartition de l’année agricole en «  Mnazel », comme on les appelle.

      Cette répartition avait-il précisé ; est liée aux changements climatiques d’où ces célébrations qui reflètent un ensemble de coutumes et de rituels pratiqués par les Amazighs à cette occasion selon lui, c’est la fin d’une année et le début d’une autre qui n’est rien d’autre qu’une année civile au cours de laquelle les Amazighs font le bilan de tout ce qu’ils ont  traversé à travers les étapes de l’histoire et cette année-là en surveillant les récoltes, demandant des comptes aux gestionnaires des affaires agricoles, tribales et plus tard familiales.

       Ces transformations sont désormais officiellement célébrées après la décision de Sa Majesté le Roi Mohammed V que Dieu le Glorifie  déclarant un jour férié et chômé à l’occasion de ces célébrations. Ainsi, le Maroc est passé d’une pratique populaire ordinaire à une pratique administrative, et cette célébration a pris un caractère officiel, reflétant l’appartenance du Maroc à une culture et une civilisation anciennes. Ainsi, un ensemble d’expériences ont été accumulées à travers ces célébrations qui s’étendent du nord au sud, de Tanger à Lagouira, à travers des célébrations appelées dans différentes régions id Yanayir, Bou Tlaquim ou encore Haqouza entre autres appelations

      Ainsi, précise Dris Ouaddou ; si l’on constate qu’il y a des concessions dans la relation de l’homme avec la terre, il y a aussi une relation avec la nature et son reflet, comme le montre la légende de Haggouza qui raconte l’histoire de l’Aagouza (belle mere) , qui se réjouit de la sortie de la saison hivernale et demande à son veau d’aller paître à l’extérieur de l’étable.  Cette légende reflète cette relation ancienne que l’homme a vécue tout au long de l’histoire dans son association avec la terre, et les récentes découvertes archéologiques et les fouilles, qui ont révélé un complexe agricole datant de 1900-1400 avant J.-C., sont une image claire de cette relation et des cérémonies qui étaient pratiquées.

     Cette relation et ces célébrations qui ont été pratiquées depuis les temps anciens jusqu’à aujourd’hui a-t-il conclu ; sont incarnées de manière moderne par la société civile et les institutions pour commémorer l’anniversaire de l’année, qui est aujourd’hui devenue 2975 en relation avec le fait que Sheshond est devenu un roi pharaonique en Égypte et que c’est là son point de départ historique pour incarner ces événements.