Les aires protégées de la Région : quels rôles pour la préservation et la valorisation de la biodiversité Thème d’un atelier scientifique à l’EST de Khenifra
Mercredi 12 Fevrier dernier ; l’Ecole Superieur de Technologie de la Ville de Khenifra (ESTK) a abrité les travaux d’un Atelier régional sous le thèmede : «Les aires protégées de la Région de Beni Mellal – Khénifra, quels rôles pour la préservation et la valorisation de la biodiversité ? cas du Parc national de Khénifra».
Initié dans le cadre de la mise en œuvre des activités du comité national de l’UICN, notamment son appui institutionnel aux acteurs régionaux impliqués dans la préservation de la nature, cet atelier a été organisé par l’Association Marocaine de l’Écotourisme et de la Protection de la Nature (AMEPN), en partenariat avec le Parc National de Khénifra (PNK) et l’École Supérieure de Technologie de Khénifra (ESTK) et ce, dans l’objectif de mettre en exergue les efforts déployés par les différents acteurs représentant les administrations publiques, les institutions scientifiques et la société civile œuvrant au niveau des espaces naturels protégés, en particulier le parc national de Khénifra. Il s’agit en effet, d’un exercice de coordination et de mutualisation des efforts pour fédérer l’ensemble de ces acteurs et constituer une synergie collective en faveur de la préservation de la biodiversité et la valorisation des parcs nationaux.
Plusieurs association locales de khenifra et nationales actives au niveau du Parc National de Khénifra ont prit part au travaux de cet atelier qui s’est articulé sur trois séances principales dont la Séance des institutionnels ; notamment les administrations impliquées dans la conservation, la valorisation et le développement socioéconomique au niveau des aires protégées, la Séance de la recherche scientifique spécifique aux universités, aux écoles supérieures et aux instituts de recherche et enfin ; la Séance de la société civile dédiée à la présentation des initiatives concrètes de la société civile dans la protection et la valorisation de la biodiversité au sein du PNK.
La premiere séance institutionnelle a été marqué par la présentation du « Parc National de Khénifra : de la création au Plan d’aménagement et de Gestion » par le Directeur du Parc Belahcen qui a souligné que le PNKh a été créé par Décret en 2008 avec comme objectifs : La Conservation et Développement d’Ecosystèmes représentatifs de la cédraie du Moyen Atlas Central, l’Arrêt et l’Inversion du processus de dégradation de l’environnement avec la réhabilitation de l’espace naturel et la maîtrise du renouvellement des ressources hydriques.
Sa création est basée aussi sur le fait qu’il est doté d’un grand potentiel touristique inexploité jusqu’à présent et de SIBE (Talaghine, Aguelmame Sidi Ali, Wiwane, Azegza et Miami) qui comptent parmi les plus importants du Maroc et qui abritent des espèces nobles et constituent une escale pour les oiseaux migrateurs. En 2016 création de la réserve de biosphère de la cédraie sur 1.375.000 ha (3 Parcs: Ifrane, Haut Atlas Oriental et Khénifra) avait-il ajouté
Au programme de cet atelier ; plusieurs communications qui ont traité notamment de la conservation et la valorisation de la biodiversité dans la Région de Beni-Mellal Khénifra présenté par la Direction Régional du Département de l’environnement, des Ecosystèmes forestiers du Parc National de Khénifra et sa contribution dans la préservation des grands cycles de l’eau : cas de la richesse piscicole présenté par le Directeur Provincial de l’ANEF de Khénifra, de l’Agroforesterie et la valorisation de la biodiversité dans le Parc national de Khénifra prsenté par la Direction Provinciale de l’Agriculture de Khénifra.
Sur le plan scientifique, l’assistance a débattu du Rôle de la recherche scientifique dans la conservation et la protection de la biodiversité et la promotion du développement durable dans la Région de Beni-Mellal Khénifra, de l’écologie et parasitologie du Barbeau d’Oued Oum-Errabia , de l’Impact de la STEP de M’Rirt sur la biodiversité de l’Oued Tighza et de la Cartographie de la qualité physico-chimique et microbiologique de l’eau souterraine au niveau de 20 sites de la région de Khénifra.
De leurs cotés, les Acteurs de la société civile ont mis l’accens sur l’Ecotourisme dans le PN de Khénifra et la Contribution à la mise en place du premier circuit écotouristique du parc national de Khénifra, sur la pêche écologique dans les aires protégées de la région de Beni Mellal – Khénifra , sur la conservation et la valorisation de la biodiversité aquatique et sur les activités sportives et l’écotourisme au niveau de l’Oued Oum Er-Rabia pour finir avec une présentation sur la biodiversité dans la culture amazigh, l’Intervention du projet FERMA dans la promotion du PNK et les ctivités de randonnées dans le PN Khénifra
Recommandations de l’Atelier
Mettre en avant le rôle de la recherche et de l’innovation scientifique dans la gestion et l’aménagement du Parc National de Khénifra (PNK) pour la conservation et la protection de la biodiversité, ainsi que pour la promotion d’un développement durable dans la région.
Relever les défis de gestion et d’aménagement du territoire en intégrant, en impliquant et en créant des synergies entre toutes les parties prenantes (institutions, élus, gestionnaires, scientifiques, société civile et citoyens) par le biais d’un dialogue sociétal permanent.
Suivre régulièrement l’état de la biodiversité et promouvoir sa conservation et sa protection en s’appuyant sur des données scientifiques, les lois environnementales marocaines et les engagements internationaux du Maroc.
Former les acteurs locaux aux droits, aux connaissances en biodiversité, à la gestion et à la communication pour une meilleure implication dans les activités de conservation.
Développer un cadre juridique clair et structuré pour encadrer les activités dans le parc, notamment pour les guides d’écotourisme et les hébergements chez l’habitant.
Développer des hébergements et des équipements respectant les principes de l’écotourisme.
Améliorer l’accessibilité aux sites touristiques en tenant compte des contraintes écologiques.
Mettre en place des services d’accueil, d’orientation et d’information pour les visiteurs.
Élaborer une stratégie de communication digitale et traditionnelle pour valoriser les atouts du parc, notamment par la création de plateformes et de sites dédiés à la valorisation des potentialités du Parc.
Développer des circuits touristiques thématiques intégrant nature, culture et traditions locales.
Installer des panneaux d’information et créer des guides interactifs pour sensibiliser les visiteurs à la richesse écologique et culturelle du site.
Encourager la mise en place d’activités écoresponsables (randonnées, observation de la faune, la flore et tourisme scientifique).
Développer des produits touristiques valorisant le patrimoine immatériel, comme l’artisanat local et la gastronomie.
Favoriser des expériences immersives impliquant les communautés locales, telles que l’écotourisme participatif.
Favoriser la concertation entre les acteurs publics, privés et la société civile pour une gestion intégrée du tourisme durable.
Encourager la formation et l’accompagnement des guides et des acteurs locaux du tourisme durable.
Mettre en place des mécanismes de financement durable pour soutenir les initiatives écotouristiques locales.
Mettre en œuvre des pratiques de gestion durable des ressources naturelles pour limiter l’impact du tourisme.
Sensibiliser les visiteurs et les acteurs locaux aux bonnes pratiques écologiques et à l’importance de la conservation de la biodiversité.
Instaurer une charte de tourisme responsable pour encadrer les activités dans le parc.
Promouvoir la labellisation du parc dans toutes les interventions et initiatives afin d’en renforcer la notoriété et de garantir des standards de qualité et de durabilité.