Mohammed Drihem
Un colloque scientifique sur l’économie sociale et solidaire et l’intelligence économique territoriale s’est tenu dimanche 27 juillet en cours au premier Salon régional de l’artisanat bien organisé à Tinghir du 26 juillet au 02 Août 2025 et ce ; dans le cadre des efforts visant à promouvoir le développement local durable. La première session du colloque a abordé plusieurs thèmes importants, notamment le rôle de l’économie sociale et solidaire dans l’autonomisation économique, sociale et culturelle des femmes, ainsi que les défis et les perspectives du secteur coopératif dans la région de Drâa-Tafilalet.
Plusieurs experts et professeurs universitaires ont participé au colloque, notamment : M. Imad Hajri, professeur universitaire à l’Université Moulay Ismail, qui a présenté une communication sur l’économie sociale et solidaire et l’intelligence économique territoriale, M. Ahmed Ait Hadout, expert en économie sociale et solidaire et développement humain, qui a abordé le rôle des coopératives dans l’autonomisation des femmes, Mme la representant de Idriss Latif, directeur régional de l’Office de développement de la coopération à Errachidia, qui a présenté une communication sur le secteur coopératif dans la région de Drâa-Tafilalet, M. Mohamed Ait Hou, professeur universitaire à la Faculté pluridisciplinaire d’Errachidia, qui a abordé le thème de la coopérative innovante à l’ère du marketing numérique et M. Zahidi Mohamed , cadre à la Chambre de commerce, d’industrie et des services de la région de Drâa-Tafilalet, qui a présenté une communication sur l’économie solidaire et sociale dans la région.
Ce colloque vise à promouvoir la pensée économique sociale et solidaire et à valoriser le rôle des coopératives dans le développement local durable. Les résultats et les conclusions du colloque devraient contribuer à l’élaboration d’un modèle de développement régional intégré et inclusif pour la région de Drâa-Tafilalet.
Dans sa déclaration au journal l’expert Ahmed Ait Haddoute à souligné :
« Je suis ravi de participer à ce salon en tant qu’expert en économie sociale et solidaire et développement humain. Mon intervention a porté sur le thème des coopératives comme cadre approprié pour l’autonomisation et l’intégration sociale et culturelle des femmes.
J’ai mis en avant l’importance de l’intégration des femmes dans le développement local, car il est impossible de réaliser un développement durable sans la participation active des femmes. Les coopératives sont un cadre idéal pour atteindre cet objectif, car elles permettent aux membres de travailler ensemble pour atteindre des objectifs communs.
J’ai illustré mon propos par des exemples concrets, tels que les abeilles qui produisent du miel et les fourmis qui travaillent ensemble pour gérer leurs affaires de manière solidaire et coopérative. L’objectif est de montrer que les coopératives ne sont pas seulement des associations de bienfaisance, mais des entreprises qui fonctionnent sur la base du travail et de la responsabilité.
Dans la région de Drâa-Tafilalet, d’où je suis originaire, nous souhaitons développer les mêmes initiatives que celles qui ont réussi dans d’autres régions, en particulier en matière d’éducation et d’intégration des femmes. Nous disposons des moyens financiers et matériels nécessaires pour y parvenir. Il est temps de passer de la parole aux actes et de mettre en place des projets concrets pour promouvoir le développement local et l’intégration des femmes. »
Pour sa part ; M. Mohamed Zahidi i, cadre à la Chambre de commerce, d’industrie et des services de la région de Drâa-Tafilalet, a déclaré au journal : « Nous sommes actuellement dans le cadre de la participation à la foire d’artisanat dans la région de Drâa-Tafilalet, lors de la première édition qui se tient naturellement dans le cadre de la promotion de l’artisanat de la région de Draa Tafilalet.
Cette dernière avait-il ajouté ; compte actuellement plus de 5500 coopératives, ce qui montre une dynamique et une évolution du secteur. Cependant, nous souhaitons que cette croissance se traduise par une véritable valeur ajoutée pour l’économie locale et régionale, notamment à travers la création d’emploi.
Malheureusement precise notre interlocuteur , le secteur coopératif dans la région souffre de plusieurs défis, notamment l’absence de contrats stables, de salaires réguliers et de protection sociale pour les membres des coopératives. Le secteur bancaire ne parvient pas à répondre aux besoins spécifiques des coopératives, ce qui rend difficile leur développement.
Nous appelons donc à la création d’une banque régionale coopérative qui pourrait répondre aux besoins financiers spécifiques des coopératives. Nous avons également besoin d’un système de formation et de recherche qui puisse accompagner le développement de ce secteur.
Pour atteindre cet objectif, nous devons nous inspirer des expériences réussies d’autres pays et développer nos propres capacités de recherche et de développement. Nous devons également renforcer les liens entre les institutions de formation et les besoins du marché pour permettre aux coopératives de se développer et de devenir des acteurs clés de l’économie locale et régionale. »
Pour conclure a-il-ajouté, « Nous espérons que cette initiative pourra contribuer à promouvoir le secteur coopératif et l’économie sociale et solidaire dans la région de Drâa-Tafilalet et à créer des opportunités de développement pour les communautés locale. »
