Observatoire de l’Oukaimeden: Découverte de « Scylla » Un nouveau rémanent de supernova dans la constellation de Céphée

Mohammed Drihem

      Dans le cadre de la coopération ProAm à l’Observatoire de l’Oukaimeden ce dernier, en partenariat avec un réseau international d’astronomes amateurs et professionnels a réalisé un succès avec la découverte du rémanent de supernova jusqu’alors inconnu G115.5+9.1, désormais nommé “Skylla”.

 Photo: Observatoire d’Oukaimeden

     Situé dans la constellation de Céphée, non loin du célèbre CTA1, selon un communqiué de l’Obesvateur astronomique d’Oukameden ; ce rémanent se distingue par sa très haute latitude galactique et par la délicatesse exceptionnelle de ses filaments H-alpha, qui ont longtemps échappé aux détecteurs radio, X et gamma.

      Selon les résponsable  de l’Observatoire d’Oukaimeden ; cette découverte a été rendue possible grâce à l’excellente qualité du ciel de l’Observatoire de l’Oukaimeden et dont l’altitude élevée des 2 750 m, la faible pollution lumineuse et la stabilité atmosphérique offrent des conditions d’observation parmi les meilleures au monde. Ces conditions ont permis de réaliser des observations très longues et détaillées sur 29 nuits, nécessaires pour révéler les structures extrêmement ténues du rémanent.

       Ce projet précise-t-on ; s’inscrit dans le cadre du programme ProAm (Professionnels-Amateurs), lancé à Oukaimeden en 2021, qui vise à favoriser la collaboration étroite entre astronomes professionnels et amateurs de haut niveau. Grâce à cette coopération, des objets célestes d’une grande subtilité, tels que Skylla, peuvent être identifiés, étudiés et révélés au monde scientifique.

Une structure fascinante, chargée de symbolisme

      Baptisé Scylla, en référence à la créature mythologique grecque aux tentacules redoutables, ce rémanent impressionne par sa géométrie filiforme, évoquant les bras d’un monstre cosmique figé dans la matière interstellaire. Ce choix de nom souligne la beauté et la menace silencieuse de ces vestiges stellaires, où la violence d’une supernova laisse place à une structure complexe et élégante.

      À ses côtés, un second objet a été identifié : une nébuleuse planétaire candidate inédite, nommée “Charybde” (Sai2), en clin d’œil au mythe d’Ulysse pris entre Scylla et Charybde. Cette double découverte apporte un enrichissement visuel et symbolique unique à la région observée.

Une collaboration scientifique et artistique

      Outre la rigueur scientifique, cette découverte illustre aussi la fusion entre science et esthétique. Le traitement des images, orchestré par Marcel Drechsler, a permis de révéler la finesse des structures invisibles à l’œil nu, en respectant les standards scientifiques tout en offrant une expérience visuelle saisissante.

L’Observatoire de l’Oukaimeden, un site d’excellence

et d’innovation collaborative

      Cette avancée scientifique confirme le rôle de premier plan de l’Observatoire de l’Oukaimeden dans le paysage astronomique mondial. Elle met également en valeur la dynamique de la coopération ProAm, qui a déjà conduit à plusieurs découvertes et publications depuis sa création.

      L’Observatoire réaffirme son engagement à soutenir et développer cette synergie internationale, vectrice de science ouverte, inclusive et innovante.