La poétesse et peintre autodidacte Bouchra Tabouy est heureuse de convier les amoureux de la poésie à la signature de son recueil : « L’Euthanasie des Silences » qui aura lieu le mercredi 31 juillet 2024 à Saphir Palace Bir Rami à Kénitra.
Pour la poétesse et peintre Bouchra Tabouy ; le titre « L’Euthanasie des Silences » évoque une métaphore profonde. « Euthanasie » signifie littéralement « bonne mort ou mort douce » souvent associée à la fin d’une souffrance. Dans ce recueil, précisa-t-elle ; les silences représentent les moments de repli, d’introspection, et parfois de solitude profonde. Le choix du pluriel « silences » pour elle ; reflète la diversité et la multiplicité de ces moments tout au long de la vie de la poétesse.
Ce titre d’après elle ; suggère un désir d’apaiser ses silences, de les transformer en quelque chose de plus léger et communicatif à travers la poésie. Le recueil est structuré de manière cohérente, suivant le fil de la vie quotidienne. Il commence avec un hommage à la mère, symbole de la naissance. Ce premier poème est une ode à celle qui a donné la vie, inscrivant d’emblée le thème de la gratitude et de l’origine.
Dans la préface, des remerciements de Bouchra sont adressés, notamment à une amie précieuse : Keltoum Mbirko, à qui il est dédié le poème « Grâce à toi ». Cette amie a été pour la poétesse une source d’inspiration et de soutien, poussant Bouchra Tabouy à publier son œuvre. Ce poème est un hommage touchant à l’amitié et à l’influence positive qu’elle peut avoir.
Ensuite, le recueil fait un retour en arrière avec notre poétesse, revisitant les souvenirs de l’enfance. Les poèmes de cette partie évoquent une enfance dynamique et intelligente, avec des moments universels de joie et de découverte. C’est un flashback rempli de nostalgie et de reconnaissance pour ces années formatrices.
L’adolescence de Bouchra marque un tournant dans sa vie avec un événement marquant qui a interrompu son élan. Ce moment a initié le premier silence, une période de repli sur elle-même. À travers l’écriture dans un agenda, elle transcrivait ses tourments, souhaits, déceptions et réussites, trouvant refuge dans les mots.
La jeunesse de cette poétesse autodidacte, a été également marquée par la solitude, considérée comme une amie précieuse. Cette période de silence accru a permis à la poétesse de se reconnaître et d’orienter ses passions, tant au niveau de l’écriture que des études. Les premiers signes de son talent littéraire se sont manifestés au lycée, où elle écrivait sur les dos de cahiers et dossiers, gardant ses réflexions pour elle-même par peur de se dévoiler.
À l’âge adulte, ces silences ont continué. En tant qu’enseignante, elle n’était pas très sociable, choisissant avec soin ses amis. Elle privilégiait la qualité des relations humaines, ignorant souvent le monde extérieur pour se concentrer sur son univers intérieur.
Une analyse approfondie du recueil révèle deux dimensions importantes : l’aspect psychologique et l’aspect autobiographique de Bouchra Tabouy. Psychologiquement, le recueil suit le cheminement de la poétesse à travers ses hauts et ses bas, ses moments de déception, de réussite, de bonheur et de tristesse. Cette dualité est universelle, mais pour l’autrice, l’écriture a été une thérapie, une façon d’atteindre la sérénité et l’équilibre intérieur. En écrivant, Bouchra Tabouy a inconsciemment nourri son bien-être, devenant ainsi une femme équilibrée, douce, et confiante. Malgré une certaine timidité, ses capacités en tant que poétesse et conteuse sont indéniables.